Combien coûte une séance chez le psy ? Combien coûte une thérapie ?

L’argent est souvent l'un des freins majeurs pour qui veut s’engager dans une thérapie. Psychanalyse, psychothérapie, développement personnel… Les tarifs varient d’un professionnel à l’autre, mais voici quelques éléments indicatifs.

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Les psychothérapies moyennes et courtes

Quel est le prix d’une séance ?

Thérapie de couple, gestalt, hypnose, sexothérapie, thérapie comportementale et cognitive… Le champ des psychothérapies est large, mais les tarifs sont relativement homogènes (de 50 à 100 euros la séance), même s’ils ne sont pas soumis à réglementation. Les prix pratiqués en province sont généralement de 10 à 20 euros inférieurs aux prix parisiens.

La première séance est-elle gratuite ?

Il n’y a aucune règle. Certains thérapeutes et analystes considèrent que la première rencontre mérite salaire autant que les autres. D’autres estiment, en revanche, que la gratuité de l’entretien préalable est la garantie d’une liberté d’engagement, pour le patient comme pour le thérapeute. Pour éviter tout malentendu, il est préférable de poser la question dès la prise de rendez-vous.

Peut-on prévoir le coût d’une thérapie ?

En matière de psychothérapie, il est impossible de faire un devis des dépenses à engager : tout dépend de votre problématique… et une problématique peut en cacher une autre. Certains pourront résoudre rapidement leur problème grâce à une thérapie brève (de six à douze séances pour une phobie comme celle de l’avion, soit de 300 à 1 000 euros ; de seize à vingt-quatre séances pour de l’agoraphobie, soit de 800 à 2 000 euros) ou au forfait (800 euros pour un travail d’affirmation de soi en douze à quatorze séances).

Peut-on négocier les tarifs d’une consultation ?

Oui, si vos revenus le justifient, et si le praticien considère, à l’instar des psychanalystes, que la négociation entre dans le processus thérapeutique. Chaque thérapeute a sa propre solution, qu’il peut vous proposer pour éviter que votre thérapie ne tourne à l’asphyxie financière. Cela dit, le thérapeute peut refuser de baisser ses honoraires au-dessous d’un certain seuil : entre autres impératifs, il doit en effet veiller à rentrer dans ses frais.
Certains organismes comme l’Apsos (Association des psychothérapeutes pour un soutien social) offrent leurs services aux plus démunis.

Les thérapies sont-elles prises en charge par la Sécurité sociale ?

Elles sont remboursées par cet organisme seulement si le thérapeute exerce en tant que psychiatre. Mais la plupart des praticiens sont titulaires d’un DESS en psychologie clinique ou diplômés d’organismes indépendants. A ce titre, leurs actes ne peuvent pas être remboursés. De plus, les psychothérapeutes ne sont pas favorables au remboursement de leurs prestations : la psychothérapie repose sur un acte volontaire et l’engagement du client risque d’être moins important en cas de remboursement. En outre, cela permet au psychothérapeute de ne pas dépendre des politiques budgétaires de la Sécurité sociale ou des mutuelles.

Le développement personnel

Combien coûte un stage ?

Le monde du développement personnel propose quantité d’approches et quantité de tarifs. Dans ce règne du tout-venant, le prix des séances individuelles varie entre 50 et 90 euros, le prix des stages entre 100 et 150 euros la journée, hors hébergement.

Pourquoi les prix des stages varient-ils autant ?

Trois paramètres entrent en ligne de compte :

  • L’organisateur : les organismes sont souvent plus chers que les thérapeutes individuels. Leurs tarifs recouvrent les honoraires des intervenants, les locaux, les frais d’assurance, les frais administratifs…
  • La notoriété de l’animateur.
  • Le lieu du stage : les conditions de logement sont sans doute ce qui fait le plus varier les tarifs. Certains thérapeutes proposent un hébergement bon marché d’autres ont recours à des hôtels plus luxueux aux prix, parfois, beaucoup plus élevés.

La psychanalyse

Est-elle réservée aux riches ?

C’est une idée préconçue… qui a la vie dure. En effet, une grande majorité des analystes est prête à reconsidérer ses honoraires en faveur des plus démunis. Certaines écoles, comme la Société psychanalytique de Paris, vont jusqu’à assurer des cures gratuites.

Combien ça coûte ?

Les chiffres varient de la gratuité à 120 euros, avec un prix moyen de 50 euros, pour des séances allant de dix minutes à une heure suivant les  écoles psychanalytiques. Le coût total d’une analyse est fonction de la fréquence des séances (deux à trois par semaine en moyenne) et de la durée de la cure (de trois à dix ans et plus). La fréquence des séances est déterminée conjointement par l’analyste et l’analysé, mais elle peut évoluer en cours d’analyse.
Quant à la durée de la cure, nul ne peut la prédire. Un an, deux ans, cinq ou dix ans, tout dépend de votre problématique et de vos motivations. Mais vous pouvez l'interrompre à tout moment sans avoir à payer.

Peut-on négocier le tarif des séances ?

Oui, car les tarifs ne sont pas réglementés. Chaque psychanalyste évalue ses honoraires en fonction de sa formation, de sa réputation, de ses charges professionnelles… et de vos revenus. Vous pouvez prendre part à cette évaluation : réfléchir à ce que ce travail doit vous coûter relève de votre responsabilité d’analysant. Ce que représentent pour vous les sommes engagées signe votre investissement dans la cure.

Faut-il payer les séances manquées ?

En principe, oui. Pour la majorité des analystes, les séances manquées sont dues ou doivent être rattrapées, sauf si vous avez signalé votre absence vingt-quatre heures ou quarante-huit heures à l’avance. Pensez bien à évoquer ce point avec votre analyste, tout comme la question des séances manquées pour cause de vacances. Certains analystes indiquent à leurs patients leurs dates de congés et leur demandent de s’y aligner.

Est-ce que les séances se règlent en liquide ?

La plupart des analystes demandent à être payés en espèces, car c’est la meilleure façon pour l’analysé de prendre la mesure de ce que son travail lui coûte. Ce qui se joue dans le maniement de l’argent est révélateur de l’engagement ou des résistances au travail thérapeutique.

La Sécurité sociale prend-elle en charge la psychanalyse ?

Non. Une exception, toutefois : si l’analyste est aussi psychiatre et que, en tant que tel, il est amené à établir des feuilles de soins.
Cependant, il refuse souvent de le faire, partant du principe que l’argent a une dimension symbolique qui ne doit pas être évacuée. De plus, la psychanalyse n’est pas un acte médical reconnu par la Sécurité sociale.

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