A la croisée des chemins de la psychanalyse et des thérapies psychocorporelles, l’analyse psycho-organique, est une méthode qui se met à l’écoute de l’inconscient du patient, mais aussi de son vécu organique.
Créée par Paul Boyesen à la fin des années 1970, la méthode repose sur l’expression de la sensation, du sentiment et du sens. Pour y parvenir, trois axes d’intervention sont privilégiés :
- La verbalisation. Les entretiens menés en face à face avec le thérapeute ou allongé sur un divan permettent au patient d’exprimer ses sentiments, ses affects et ses émotions.
- La prise de conscience du corps et de l’énergie qui y circule. Elle est stimulée grâce à la respiration, à la relaxation, à diverses possibilités d’expression pour que le patient renoue avec ses sensations et son « identité organique », son unité intérieure.
- L’investigation psychanalytique. Dans une approche qui permet l’émergence de l’inconscient dans ses formes multiples, l’analyste psycho-organique travaille sur le symbolique, l’imaginaire et leurs relations aux évènements réels. Le patient a ainsi accès à la signification et aux origines de ses problématiques.
L’analyse psycho-organique se pratique en séances individuelles, de couple et en groupe. Elles varient en fonction de l’avancée du processus. En début de thérapie, le patient est invité à évoquer ses difficultés, ses angoisses, son ressenti. Au fil du temps, le thérapeute proposera différentes approches qui associent la sensation corporelle, le ressenti de l’émotion et la mise en mots, la mise en sens de ce qui se passe pour la personne.
Ainsi, dans le cas de personnalités rigides, il pourra favoriser un travail psychocorporel (par exemple, le patient s’allonge sur un matelas, ferme les yeux et évoque ce qu’il voit). Dans d’autres cas, si le thérapeute perçoit que le patient est enfermé dans des raisonnements, des schémas qui l’empêchent d’accéder à ses sensations, à ses émotions, il pourra proposer un travail d’investigation des messages corporels.
L’analyse psycho-organique suppose également de décrypter les rêves, les images, les symboles pour cerner les blocages, en prendre conscience et, finalement, les dépasser.
On ne relève quasiment aucune contre-indication, si ce n’est qu’elle ne convient guère aux personnalités psychotiques, car l’accès direct à l’inconscient ne fait que renforcer la confusion entre imaginaire et réalité.
Le prix de la séance individuelle (environ cinquante minutes) s’échelonne de 50 à 80 euros. La fréquence des séances se définit avec le thérapeute, en fonction de chaque personne et de l’avancée du processus. C’est le patient qui décide de mettre un terme à la thérapie, souvent après trois ou quatre ans.